Souvenir d'enfance dans Mort à crédit: Le décès de la grand-mère
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Elle a voulu me dire quelque chose… Ça lui râpait la gorge, ça finissait pas… Tout de même elle y est arrivée… le plus doucement qu’elle a pu… ‘‘Travaille bien mon petit Ferdinand!’’ qu’elle a chuchoté
MC, 598.
La mémoire de cet extrait nous renvoie d’emblée au récit d’enfance de Ferdinand dans lequel il établit un dernier contact avec sa grand-mère. Celui-ci se déroulera dans le deuxième roman de Céline Mort à crédit.
À sa parution, ce roman est considéré, scandaleux, obscène et violent. C’est pourtant, dans ce contexte que l’auteur raconte, par le biais et le regard d’enfant de son narrateur Ferdinand, la mort de sa grand-mère Caroline avec délicatesse et tendresse.
D’après Frédéric Vitoux, elle a contribué à l’éducation de Ferdinand, «Caroline est chargée de [l’] enseigner [de lui donner] ses premiers rudiments de lecture. Elle a encore participé à la formation de son «caractère, à [son] apprentissage du monde et de la misère» . Le témoignage de Ferdinand à ce sujet en est la preuve: «Dans la journée j’avais grand-mère, elle m’apprenait un peu à lire, elle-même savait pas très bien, elle avait appris très tard, ayant déjà des enfants . La complicité entre grand-mère et petit-fils se confirme quand l’enfant affirme «[elle] se rendait bien compte que j’avais besoin de m’amuser, que c’était pas sain de rester toujours dans la boutique, D’entendre mon père l’énergumène beugler ses sottises, ça lui donnait mal au cœur ». On remarque que l’éducation donné par le père est contraire à celle que la grand-mère s’efforce de transmettre à Ferdinand. On comprend dès lors que l’attachement que l’enfant porte à sa grand-mère se doit aussi au fait que, contrairement à son père, elle ne le violente pas, elle lui laisse la possibilité de découvrir, de s’épanouir.
Ce rapprochement entre l’enfant et Caroline montre combien sa présence marque le réconfort, le bien être entre ces deux personnages. Le décès de Caroline marquera à toujours l’enfant qui sentira pour la première fois l’expérience de la mort.
Nous nous proposons de développer cette liaison entre grand-mère et Ferdinand. Nous tenterons, par la suite, de comprendre la perception de l’enfant face à la mort. Finalement, nous nous attarderons à découvrir la relation que les adultes ont avec l’enfant lors de cette expérience bouleversante remarquant, par ailleurs, le langage enfantin qui amplifie la grande émotion face à cette situation difficile.
La mémoire de cet extrait nous renvoie d’emblée au récit d’enfance de Ferdinand dans lequel il établit un dernier contact avec sa grand-mère. Celui-ci se déroulera dans le deuxième roman de Céline Mort à crédit.
À sa parution, ce roman est considéré, scandaleux, obscène et violent. C’est pourtant, dans ce contexte que l’auteur raconte, par le biais et le regard d’enfant de son narrateur Ferdinand, la mort de sa grand-mère Caroline avec délicatesse et tendresse.
D’après Frédéric Vitoux, elle a contribué à l’éducation de Ferdinand, «Caroline est chargée de [l’] enseigner [de lui donner] ses premiers rudiments de lecture. Elle a encore participé à la formation de son «caractère, à [son] apprentissage du monde et de la misère» . Le témoignage de Ferdinand à ce sujet en est la preuve: «Dans la journée j’avais grand-mère, elle m’apprenait un peu à lire, elle-même savait pas très bien, elle avait appris très tard, ayant déjà des enfants . La complicité entre grand-mère et petit-fils se confirme quand l’enfant affirme «[elle] se rendait bien compte que j’avais besoin de m’amuser, que c’était pas sain de rester toujours dans la boutique, D’entendre mon père l’énergumène beugler ses sottises, ça lui donnait mal au cœur ». On remarque que l’éducation donné par le père est contraire à celle que la grand-mère s’efforce de transmettre à Ferdinand. On comprend dès lors que l’attachement que l’enfant porte à sa grand-mère se doit aussi au fait que, contrairement à son père, elle ne le violente pas, elle lui laisse la possibilité de découvrir, de s’épanouir.
Ce rapprochement entre l’enfant et Caroline montre combien sa présence marque le réconfort, le bien être entre ces deux personnages. Le décès de Caroline marquera à toujours l’enfant qui sentira pour la première fois l’expérience de la mort.
Nous nous proposons de développer cette liaison entre grand-mère et Ferdinand. Nous tenterons, par la suite, de comprendre la perception de l’enfant face à la mort. Finalement, nous nous attarderons à découvrir la relation que les adultes ont avec l’enfant lors de cette expérience bouleversante remarquant, par ailleurs, le langage enfantin qui amplifie la grande émotion face à cette situation difficile.